Journée mondiale sourde, le droit à la langue des signes

Cette langue a été inventée au 18e siècle et n'est pourtant reconnue comme une vraie langue que depuis…2005 ! Pendant très longtemps, on voulait absolument faire parler les personnes souffrant de surdité. Cela partait d'une bonne intention : les intégrer à la société, mais cela aboutissait en réalité à les empêcher de développer leur pensée, leur intelligence et leur culture. En effet, parler développe les connexions entre les neurones ; que ce soit parler avec un son ou avec des gestes. Si l'on vous limite dans vos échanges, on limite également les connexions entre vos neurones.

La langue des sourds, une langue vivante pour le baccalauréat !
Aujourd'hui, on peut choisir la langue des signes pour passer son bac. Pourtant, il reste encore beaucoup de résistances et de difficultés. Pour une personne sourde, le français est sa seconde langue. Pour elle, la lecture est difficile, car les mots écrits ne correspondent pas à la langue des signes qui est visuelle et gestuelle.

D'après l'ONU, il existe plus de 300 langues des signes sur la planète ! Et l'une d'entre elles est la langue internationale des signes (LSI)

La convention relative aux droits des personnes handicapées
Cette convention portée par les Nations Unies estime que les personnes en situation de handicap ont droit, sur la base de l'égalité avec les autres, à la reconnaissance et au soutien de leur identité culturelle et linguistique spécifique, y compris les langues des signes et la culture des sourds. Elle souhaite :

• Que soit facilité l'apprentissage de la langue des signes et la promotion de l'identité linguistique des personnes sourdes ;
• Afin de faciliter l'exercice de ce droit, que les États Parties prennent des mesures appropriées pour employer des enseignants, y compris des enseignants handicapés, qui ont une qualification en langue des signes et pour former les cadres et personnels éducatifs à tous les niveaux.
• Que les services de médiateurs, notamment de guides, de lecteurs et d'interprètes professionnels existent en langue des signes, afin de faciliter l'accès des bâtiments et autres installations ouverts au public ;
• Que les États acceptent et facilitent le recours par les personnes handicapées, pour leurs démarches officielles, à la langue des signes, le braille, à la communication améliorée et alternative et à tous les autres moyens, modes et formes accessibles de communication de leur choix.

Au total, favoriser la langue des signes facilite l'intégration des personnes souffrant de déficience auditive dans la société. Cela n'empêche pas, bien sûr, de chercher à améliorer ou retrouver toute l'audition possible quand c'est réalisable !

Sources :

- Nations Unies : Journée internationale des langues des signes
23 septembre https://www.un.org/fr/events/signlanguagesday/
- Nations Unies : Convention relative aux droits des personnes handicapées
- Handicap.fr
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