L'intérêt chez les tout-petits dotés d'une audition normale
La langue des signes peut aussi faciliter le lien entre un signe et un mot afin de se faire comprendre par une personne malentendante capable de lire sur les lèvres. En effet, certains mots correspondent aux mêmes mouvements des lèvres alors qu'ils n'ont pas du tout le même sens : c'est par exemple le cas des mots « gendarme » et de « je t'aime ». Dans ce cas, les mouvements de la main peuvent permettre de les différencier.
La langue des signes repose beaucoup sur le langage mimique, l'imitation et la symbolisation. Même si elle n'est pas universelle, certains signes de base sont identiques. Au final, deux personnes utilisant des langues des signes différentes arrivent assez facilement à communiquer. Elles le font même beaucoup plus vite que deux personnes ne parlant pas la même langue !
Environ 360 millions de malentendants sévères dans le monde
En France, on compte environ 300 000 personnes sourdes et 10 millions de personnes ayant un trouble de l'audition plus ou moins important, selon l'OMS. Environ 100 000 utilisent couramment la langue des signes pour communiquer : principalement des personnes sourdes, malentendantes et leurs proches, mais tout le monde peut s'intéresser au moins aux bases de la langue des signes française (LSF) initiée au XVIIIe siècle par l'Abbé Charles Michel de l'Épée et bénéficiant d'une reconnaissance légale depuis 2005 dans notre pays. La langue des signes est aussi intéressante lorsqu'il n'est pas possible de discuter avec quelqu'un : sous l'eau (plongée), dans l'air (parachutisme), dans des environnements très bruyants, etc.
Ouverte à tous
On trouve de nombreux tutos sur internet pour s'initier à la LSF, alors pourquoi ne pas essayer ?
Source : Fédération Nationale des Sourds de France, www.fnsf.org
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