Plus de problèmes dentaires
Avec par exemple, 13 dents absentes chez de personnes schizophrènes (contre 4 en population générale) et près de deux fois plus de caries, on mesure l'ampleur du problème. Pourtant, ces personnes à haut risque n'ont pas toujours accès aux soins dentaires, sauf pour des actes radicaux comme l'extraction d'une dent très abimée … c'est-à-dire, quand il est déjà trop tard !
Plus de facteurs de risques
Davantage de fumeurs que dans la population générale, plus de troubles métaboliques, parfois un manque d'hygiène bucco-dentaire lié à la marginalisation ou les troubles cognitifs, un moindre accès aux soins dentaires (en raison de conduites d'évitement plus fréquentes et/ou en raison d'une marginalisation) … Toutes les conditions sont réunies pour que les malades psychiatriques fassent plus de caries et de parodontites que les autres.
Plus de traitements ayant un retentissement bucco-dentaire
Certains médicaments diminuent la production de salive dans la bouche (hyposialie), qui joue pourtant un rôle de tampon contre les attaques acides des bactéries. En raison de cette hyposialie, il y a plus de caries, plus de risques d'infections fongiques (par des champignons) et d'ulcérations. Certains traitements utilisés en psychiatrie favorisent également la prise de poids, voire le diabète qui lui-même accroît le risque infectieux.
Un vrai cercle vicieux
Cette inflammation chronique au niveau buccal entretient l'inflammation dans le reste du corps, y compris dans le cerveau. Or l'inflammation chronique du cerveau joue un rôle délétère dans la dépression, les pathologies neurodégénératives, etc.
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Source : Soins psychiatrie : «Santé bucco-dentaire des patients en institution psychiatrique», F. denis, 2013, www.em-consulte.com/article/862703/sante-bucco-dentaire-des-patients-en-institution-p.
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