Prévenir le dentiste, oui, renoncer aux soins, non !
Tous les soins dentaires, même hémorragiques, sont possibles quand on prend un anticoagulant : ils nécessitent simplement de prendre parfois certaines précautions. C'est pourquoi le plus important est de prévenir le dentiste que vous êtes soit sous antiagrégant plaquettaire (médicament réduisant le risque de formation de caillot sanguin), soit sous anticoagulants en cas de risque majeur (par exemple, après un infarctus du myocarde, en cas de trouble du rythme cardiaque, etc.). Les NACO (nouveaux anticoagulants) sont les plus prescrits et se manient mieux que les anticoagulants classiques. Pour que votre dentiste sache exactement ce que vous prenez, le mieux est de lui apporter votre ordonnance.
Dentiste et médecin prescripteur se mettent en relation
Selon le soin dentaire à réaliser, s'il estime que le risque hémorragique est important (par exemple en cas de pose d'un implant), le dentiste prend directement contact avec le médecin qui vous a prescrit le traitement et c'est ce dernier qui décide s'il faut arrêter le traitement durant un court laps de temps (au maximum quelques jours) ou si ce n'est pas nécessaire. Cette décision est importante, raison pour laquelle vous ne devez jamais le stopper de votre propre initiative.
Il y a toujours une solution
Certaines techniques limitent les risques de saignements, de sorte que le dentiste peut assurer de nombreux soins sans qu'il y ait besoin de toucher à votre traitement. Et lorsque ce n'est pas possible et que le risque hémorragique est réel, l'acte peut toujours être réalisé à l'hôpital pour une meilleure surveillance post-intervention.
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Source : Prescrire : «Extraction dentaire et anticoagulant ou antiagrégant oral : mesures à prendre», mars 2016, www.prescrire.org/fr/3/31/51845/0/NewsDetails.aspx.
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