Que faire dans cette situation ?
L'extraire sans s'alarmer
Dans la bouche, l'arête est généralement visible et peut donc être extraite, éventuellement en s'aidant avec un miroir pour bien s'orienter ou, si elle est mal placée, en demandant à son dentiste. Cependant, même retirée, il est possible qu'une sensation de gêne persiste : elle peut être due à la plaie causée par l'arête, mais ne veut pas dire qu'il y aura forcément une infection. Il n'est d'ailleurs pas recommandé de prendre des antibiotiques en prévention. Il faut simplement bien se laver les dents après les repas, comme à l'accoutumée. La probabilité pour qu'une infection se produise par la suite est faible. Néanmoins, si une fièvre apparaît et/ou si la douleur buccale ne s'estompe pas, mieux vaut en parler à son médecin ou à son dentiste.
Et si l'arête a été avalée ?
C'est sans risque : ramollie par le suc gastrique, elle ne sera plus gênante et s'il n'y a pas de plaie, la probabilité pour qu'une infection secondaire survienne est quasi nulle.
Et si elle est coincée dans la gorge ?
C'est souvent plus gênant que grave car elle est trop fine pour empêcher l'air de passer. Si le fait de boire une gorgée ou de prendre quelque chose de mou comme un peu de mie de pain trempée dans du vinaigre (pour la ramollir) ne suffit pas à la déloger, un médecin ORL peut s'en charger. Il n'y a finalement que dans les cas assez rares où la douleur au niveau du cou est majeure, avec une sensation de blocage des aliments, gonflement du cou et/ou malaise qu'il vaut mieux appeler le 15 (Samu).
Sources :
UPR ORL : « Conduite à tenir devant un corps étranger pharyngo-œsophagien», http://orl-fmpr.com/conduite-tenir-devant-corps-etranger-pharyngo-oesophagien/.
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