Une personne aveugle peut-elle conduire ?

Sur un circuit, accompagné d’un copilote, on peut être malvoyant et conducteur !
L’association « Ces non-voyants et leurs drôles de machines » (NVVDM), fondée par Luc Costermans, propose en effet des tours de piste à des personnes ayant perdu la vue.

Mais comment peut-on conduire quand on ne voit pas ? Les pilotes non-voyants savent déjà conduire, car ils avaient passé leur permis avant de perdre la vue. Le copilote, lui, a appris un langage pour indiquer en temps réel au conducteur à quel moment tourner son volant. Par exemple : « droite 10, droite 15, etc. ». Bien entendu, au début ils démarrent lentement sur le circuit pour apprendre à se comprendre et à se coordonner. Puis, ils peuvent accélérer. Le record de vitesse sur circuit pour un non-voyant atteint ainsi les 308 km/h !

On peut se demander quel est l’intérêt de prendre le volant quand on sait qu’on ne pourra pas conduire sur la route. Il s’agit ici de reprendre confiance. En effet, parmi les 2 millions de malvoyants ou non-voyants en France, seuls 5 % osent sortir de chez eux. Ils souffrent souvent terriblement d’isolement. Réussir l’exploit de conduire sans voir libère des peurs parfois tout aussi « enfermantes » que la cécité. Cette activité leur permet une meilleure socialisation, une remise en confiance au sein du monde des valides et une restauration de leur estime de soi.

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Sources :
- Fondation PSA : https://www.fondation-psa.com/fr/prix-de-la-fondation-psa/les-non-voyants-et-leurs-droles-de-machines
- Un petit reportage émouvant à regarder en replay sur France 3 : « Conduire quand don est malvoyant ou aveugle, c’est possible »
https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/conduire-quand-on-est-aveugle-malvoyant-c-est-possible-1155061.html
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