Quel est le principe ?
Les TCC n'agissent pas directement sur les acouphènes, mais plutôt sur les capacités du cerveau à ne plus y prêter attention et donc à oublier ces bruits indésirables : leur objectif est donc de modifier la réponse émotionnelle et/ou comportementale de la victime d'acouphène à ce bruit jugé insupportable.
Les résultats
Pour vérifier l'intérêt des TCC, les auteurs ont passé en revue 28 études pour la plupart européennes, portant sur 2.733 participants se plaignant d'acouphènes depuis au moins 3 mois et ayant suivi une TCC pendant 3 à 22 semaines. Leur qualité de vie, leur niveau d'anxiété, de dépression ont été pris en compte. Il en ressort que les TCC pourraient effectivement réduire l'impact négatif des acouphènes sur la qualité de vie et pourraient diminuer légèrement l'anxiété et la dépression, tout en étant bien tolérées. Elles peuvent bien sûr être proposées en plus des solutions habituelles : appareil auditif en cas de mauvaise audition, génération d'un signal sonore neutre, kinésithérapie en cas de problème articulaire cervical associé par exemple, etc. D'autres études seraient toutefois nécessaires, car il n'a pas été possible de dire si cet effet bénéfique persistait au-delà du traitement.
Source : Cochrane : «Thérapie comportementale et cognitive pour les adultes souffrant d'acouphènes», Fuller T et al, janvier 2020, www.cochrane.org/fr/CD012614/ENT_therapie-comportementale-et-cognitive-pour-les-adultes-souffrant-dacouphenes.
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