Bricoler peut-il rendre sourd ?

Qui n'a jamais passé la tondeuse dès lors qu'il possède un brin de pelouse ? Voilà un acte répétitif, à refaire volontiers une ou deux fois par semaine pendant les beaux jours. Cette tâche est susceptible de durer trois ou quatre heures pour un terrain de 1000 m2 ou plus et expose alors nos oreilles à quelques 85 décibels ! Or, à ce niveau sonore, notre audition souffre à partir de vingt heures hebdomadaires. Ce quota est vite atteint si en plus de tondre, on utilise d'autres outils bruyants tels qu'un taille-haie, une tronçonneuse, une perceuse, une ponceuse, un perforateur. C'est encore pire à des niveaux sonores plus élevés : 15 minutes seulement passées avec une perceuse à percussion qui envoie environ 95 décibels, c'est aussi dangereux qu'une exposition de huit heures à 80 décibels !

Il suffit pourtant d'un geste pour protéger son audition : porter des bouchons, un arceau ou un casque antibruit durant les temps d'utilisation des outils bruyants. Ils permettent de faire passer le bruit sous le seuil des 80 décibels, comme le préconise la directive européenne, pour quelques euros seulement.

Il faut bien sûr cesser immédiatement l'exposition sonore en cas de bourdonnements, de sifflements ou de baisse d'audition et consulter un ORL lorsque ces symptômes persistent quelques heures. Pour autant, l'absence de ces signaux ne veut pas dire que tout va bien : en cas d'expositions répétées sans protection, après des années de latence sans symptôme auditif, des difficultés à suivre une conversation en milieu bruyant peuvent finir par apparaître et à ce stade aussi, il y a des atteintes importantes à l'audiogramme.

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Source : Santé Publique France : «Bricolage, les précautions à prendre», https://www.santepubliquefrance.fr/content/download/66096/1214030

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