Les oreillons, c'est quoi ?
Il s'agit d'une maladie due à un virus appelé le virus ourlien, un paramyxovirus. Il s'agit d'un virus infectant uniquement les humains. Ce virus se multiplie dans la bouche, la gorge et le nez, puis il passe dans le sang, déclenchant la maladie.
J'ai les oreillons, comment cela se présente ?
La maladie classique associe un syndrome grippal et une parotidite :
- Le syndrome grippal, c'est-à-dire de la fièvre, des douleurs musculaires, des maux de tête et une sensation de malaise général.
- La parotidite : c'est un gonflement des glandes parotides situées juste sous les oreilles. Le visage paraît donc souvent déformé, car ce gonflement est généralement important. D'autres glandes peuvent également être On observe également souvent un gonflement des ganglions du cou et des maux de gorge.
- En général, la personne atteinte a du mal à ouvrir la bouche à cause de ces glandes gonflées.
À noter que dans 30% des cas, la personne atteinte des oreillons ne présente absolument aucun signe. Cela signifie que l'on peut transmettre le virus sans se savoir malade !
Dans 60 à 70% des cas, il existe un gonflement des parotides, soit 30 à 40% des cas pour lesquels il n'y a pas de gonflements et la personne atteinte des oreillons présente uniquement un syndrome grippal.
Les oreillons, comment est-ce contagieux ?
Cette maladie est très contagieuse. Une personne atteinte sera contagieuse au maximum 5 jours avant les premiers signes et jusqu'à 9 jours après.
Quand une personne (enfant ou adulte) a les oreillons, il faut lui demander de tousser et d'éternuer de manière hygiénique, dans un mouchoir ou dans le creux de son coude, et de se moucher régulièrement avec des mouchoirs en papier jetables. Il faut également se laver les mains dès que l'on s'est mouché et après tout contact avec les sécrétions respiratoires. Une bonne aération des pièces est aussi recommandée.
Pour les personnes plus à risque, il est conseillé d'éviter le contact. Ce conseil est valable pour quelqu'un dont l'immunité est abaissée, qui n'est pas vacciné, ou pour les femmes enceintes en début de grossesse.
Une fois que le virus a été transmis, la période d'incubation dure entre 12 et 25 jours.
C'est la durée d'incubation la plus longue des maladies infectieuses.
Les oreillons, quelles complications ?
Cette maladie entraîne souvent des complications qui sont heureusement le plus souvent passagères. Elles sont moins fréquentes chez les enfants de moins de 5 ans.
Chez les hommes en post-puberté, une atteinte des testicules (orchite) se produit dans 20 à 30% des cas. En général, un seul testicule est atteint, mais dans 1 cas sur 6, les deux testicules sont concernés. La zone est alors rouge, chaude et gonflée. Par la suite, pour 13% des hommes, une diminution de fertilité est ensuite observée. Dans 30 à 50% des cas, un testicule peut s'atrophier et diminuer de volume.
Chez les femmes, il peut exister une inflammation des ovaires (oophorite), mais c'est beaucoup plus rare et cela entraîne très rarement un problème de fertilité.
D'autres complications des oreillons peuvent se présenter comme :
- une méningite (entre 1 et 10% des cas),
- une encéphalite (0 ,1% des cas d'oreillons) qui guérit en général sans séquelles,
- une surdité temporaire,
- une surdité définitive (1 cas sur 20 000), considérée comme un des risques les plus graves de cette maladie,
- une pancréatite, dans 4 % des cas. Elle peut entraîner d'importants maux de ventre, mais elle guérit toujours.
Quel traitement pour les oreillons ?
Il n'existe pas de traitement efficace contre le virus des oreillons. Le traitement peut donc seulement agir seulement sur la fièvre, les douleurs musculaires et les maux de tête. On parle de traitement symptomatique, qui agit sur les signes des oreillons, mais pas sur le virus en lui-même. Le plus souvent, la guérison survient d'elle-même en 8 à 10 jours.
Le vaccin contre les oreillons
Le vaccin des oreillons est un vaccin vivant atténué qui se pratique en association avec la rougeole et la rubéole : c'est le ROR. Il se pratique en 2 injections, la première entre 9 mois et 1 an et la deuxième un mois après ou avant 2 ans.
Son intérêt est de diminuer considérablement le risque d'oreillons, mais aussi de graves complications pour les personnes qui ne seraient pas entièrement protégées.
On estime que 84 à 88% des personnes vaccinées sont protégées par 2 doses de vaccin contre les oreillons. Si ce chiffre n'atteint pas les 100 %, c'est qu'il existe différentes souches du virus.
Sources :
- Oreillons, AVIQ (agence pour une vie de Qualité). Juillet 2016
- Oreillons. Professeur J.P Carrière, Dr Cécile Debuisson. 2011
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