Comment est-ce possible ?
Dans certaines zones tropicales (surtout en Afrique dans 90% des cas, mais aussi dans 6 pays d'Amérique du Sud et au Yémen), les cours d'eau agités sont les lieux choisis par des mouches noires appelées simulies, pour pondre leurs œufs. Or, certaines de ces mouches de la famille du moustique sont porteuses d'un parasite - Onchocerca volvulus - que la mouche peut transmettre à l'homme en le piquant.. Par la suite, un ver femelle produit des milliers de larves (microfilaires) qui migrent dans la peau… Et aussi dans les yeux ! Ces microfilaires finissent par mourir, mais cela provoque des lésions oculaires irréversibles qui peuvent conduire à la cécité.
Quelles sont les solutions ?
Depuis quelques années, les pays d'Afrique concernés tentent de lutter contre la prolifération de la mouche simulie et donnent des traitements antiparasitaires de masse aux populations les plus exposées. Cette stratégie a déjà permis de diminuer les taux d'infestation, mais la maladie n'est pas éradiquée.
Que peut faire le voyageur pour l'éviter ?
Les risques sont jugés faibles pour les voyageurs. Néanmoins, pour limiter les risques en cas de voyage lointain, il est déjà bon de s'informer sur les risques sanitaires. Puis, pour éviter les piqûres près d'une rivière agitée, il est conseillé d'utiliser des vêtements longs ainsi que des répulsifs. Si piqûre il y a malgré tout et en cas de doute sur l'apparition de symptômes (démangeaisons pouvant donner l'alerte), un traitement antiparasitaire doit être pris avant que les lésions ne se produisent au niveau des yeux.
Pays concernés
Sources :
Organisation Mondiale de la Santé : « L'onchocercose : la cécité des rivières», https://www.who.int/blindness/partnerships/onchocerciasis_disease_information/fr/.
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