Pas forcément besoin d'être évacué
Quand tout va bien, le cérumen glisse vers l'extérieur du conduit auditif par un mécanisme d'auto-nettoyage des oreilles. Mais parfois, cette évacuation est compromise (par la présence de poils dans les oreilles, le recours fréquent aux bouchons d'oreilles, les baignades, etc.) et le cérumen s'accumule, finissant par causer un bouchon et donc, une perte d'audition. Il n'y a alors pas d'autre choix que d'évacuer le cérumen.
L’évacuer oui, mais pas n'importe comment !
Le coton-tige est une cause très fréquente de perforation du tympan quand il est trop enfoncé dans le conduit. Il peut aussi provoquer un eczéma du conduit en cas de frottements répétés et enfin, risque d'enfoncer le cérumen au lieu de l'évacuer. Le recours à un spray auriculaire (sans gaz propulseur) est une bonne alternative qui évite ces trois écueils.
Et l’aspirateur de cérumen ?
Il est apparu récemment sur le marché un aspirateur de cérumen à destination du grand public. À la différence du micro-aspirateur utilisé par l'ORL, sous son contrôle visuel, celui destiné au grand public ne permet pas de voir à l'intérieur du conduit lors de son utilisation et donc, de vérifier si l’on s’apprête à aspirer du cérumen en excès ou s’il existe un autre problème médical susceptible d'expliquer la sensation d'oreille bouchée (un corps étranger, voire une mycose par exemple). De plus, cet aspirateur enfoncé trop profondément pourrait perforer le tympan ou l’aspirer trop fort, là aussi au risque de l’endommager.
Au total, pour dissoudre un excès de cérumen et l'évacuer, c'est donc toujours le recours aux solutions pour instillations auriculaires à faire tiédir avant utilisation qui a la préférence des professionnels de santé. En cas de doute, vous pouvez toujours vous rendre chez un ORL qui assurera les gestes professionnels.
Source : Assurance maladie, « Bouchon de cérumen, que faire et quand consulter ? », novembre 2019, www.ameli.fr/assure/sante/themes/bouchon-cerumen/bons-gestes-quand-consulter.
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