Comment cela se traduit-il ?
Outre la cécité complète et brutale, la personne touchée par une telle lésion du cerveau peut présenter d'autres signes associés assez typiques : parfois, elle ne se rend pas compte de ses déficits (anosognosie), a des hallucinations visuelles, ne se souvient de rien de récent (depuis l'accident vasculaire) ou présente une certaine agitation.
Quelles sont les suites ?
Si tout dépend de l'importance de l'accident vasculaire cérébral à l'origine de tous ces problèmes et de la rapidité de son traitement, une récupération est possible dans les heures, les jours, les semaines ou les mois qui suivent. Cependant, comme c'est le cerveau qui a été touché et non les yeux, la récupération visuelle peut prendre des formes un peu particulières : certaines zones du champ visuel peuvent être touchées et d'autres, non. Ce qui est immobile peut ne pas être repéré, alors que ce qui bouge, oui, etc. Les améliorations peuvent ainsi porter sur la vision de la lumière, des mouvements, des couleurs et des formes, mais pas forcément sur tout cela à la fois. Enfin, retrouver une certaine perception ne veut pas forcément dire reconnaître les objets, les personnes ou les lieux, car cela dépend aussi de la mémoire : or une perception dépouillée de sa signification (agnosie visuelle) est aussi une source de handicap, que la rééducation va travailler à réduire.
Sources :
Institut Français de l'Éducation ou Ifé : «Voies visuelles afférentes, traitement de l'information visuelle et pathologies», http://acces.ens-lyon.fr/acces/thematiques/neurosciences/actualisation-des-connaissances/vision/comprendre/vision_scientifique/voies_afferentes.
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